TBC : The Blood Crown

Au lieu du bug de l'an 2000 tant attendu et redouté, ce furent les monstres et les cauchemars qui fondirent sur les hommes à l'aube du troisième millénaire. De nombreux combats et des pannes de courant plongèrent le monde dans une obscurité et une panique bien pire que tout ce qu'il avait pu connaître depuis des années, stoppant net l'évolution de l'homme qui régressa un moment puis stagna.

Les massacres mirent longtemps à cesser, faisant autant de dégâts dans les rangs vampiriques que dans les rangs humains. Bélial, pour la première fois depuis des décennies, si ce n'est des siècles, se décida alors à intervenir, détruisant sans remord ceux qui allaient trop loin, mettant leur propre race en danger. Les vampires en surnombre revinrent peu à peu à une proportion raisonnable qui leur permit de survivre et Bélial retourna d'où il était venu. Petit à petit, un semblant de calme se répandit sur les ruines et les cadavres, signalant la fin de la guerre. Bien qu'aucune armistice n'ait été signée et que les humains, dans leur grande majorité, refusent toujours la domination des monstres qui semblent avoir surgi du néant, le grand gagnant ne fait aujourd'hui aucun doute, et les vampires ont investi les places fortes et les lieux de pouvoir. La fin d'un monde sonna, l'an 2000 s'acheva pour laisser place à l'an un, et tout recommença, comme une même histoire écrite un peu différemment.

Les prisonniers de guerre, extrêmement nombreux, furent soit tués soit mis à contribution, peu à peu et partout dans le monde, jusqu'à former comme un nouveau peuple d'esclaves, que des humains libres sont venus rejoindre peu à peu, expiant leurs crimes en servant des maîtres vampiriques, ou innocents mais incapables de le prouver, ne possédant aucune voix contre les buveurs de sang. Lorsque les criminels se firent moins nombreux, les vampires commençant à prendre tout le monde et n'importe qui pour le réduire en esclavage, profitant des faibles. S'ils n'ont causé aucun tort à la communauté vampirique, on les accuse sans motif. Leurs enfants naissent esclaves et peu à peu, c'est presque une nouvelle nation qui se créée, dans les chaînes et les pleurs.

De leur côté, les humains libres organisèrent une résistance, plus ou moins forte, plus ou moins fiable, avec les moyens du bord, ce qui n'était pas forcément beaucoup. En France, le Clan vit le jour, organisation terroriste qui grandit lentement mais sûrement, misant sur l'anonymat de ses membres. Explosions et attentats sont toujours partie du quotidien. La fin de la guerre ne signifie pas la fin des conflits et le temps passe, dans cette nouvelle ère de tensions et de combats. Les membres de la Couronne ont retrouvé Paris, bafouant les droits de l'homme en toute impunité, continuant leur non-vie sans souci mais cherchant tout de même à équilibrer les choses afin d'éviter une nouvelle apparition de Bélial.

Aujourd'hui, an 198 de cette nouvelle ère, les choses ont peu évolué. Les aberrations de la guerre sont simplement rentrées dans les mœurs, et si chaque jour semble plus facile à vivre, chaque nuit apporte son lot de mort et de désolation.